CULTURE

Ndianda, du nom d’un arbre appelé ndiandam, est un village habité par différents groupes de populations composées en majorité  de Sérères et de Wolofs. 

Il a été créé vers 1874 par des habitants du Saloum qui refusaient l’Islamisation. Ses fondateurs sont les familles Ndiaye et Ndao qui avaient comme dirigeant Yigo Ndiaye converti au catholicisme un peu avant sa mort avec le prénom Norbert. L'église Sainte Etienne qui se trouve à l'entrée du village, a été construite en 1902 sous Monseigneur KOBES.


La plupart de ses habitants sont musulmans ou chrétiens.


Les principaux événements sociaux sont fêtés selon la coutume, la religion ou de façon mixte en fonction de l'appartenance ethnique et religieuse de la famille concernée au premier chef.

Les familles ont tendance à être larges ; ainsi plus de trois générations peuvent partager le même foyer. Le père ou la personne la plus âgée est le chef de famille. 

Son rôle consiste à prendre les décisions, à résoudre les problèmes, à régler les conflits et à représenter la famille au sens large lors des événements importants rythmant la vie du village (baptême, mariage, funérailles).


Le respect des autres est extrêmement important en ce sens qu’il permet de développer de bonnes relations, de bonnes manières mais aussi, et surtout, de préserver l’honneur et la cohésion de la famille à laquelle on appartient.


Concernant les codes vestimentaires ; chez les femmes le pagne reste favori. Il est porté cousu en ensemble « ndobin » pagne-« ndokett », pagne-marinière « taille-basse », ou pagne grand-boubou. Tandis que le « sabador » avec le calfan « mbapp » en Sérère ou « thiaya » avec grand-boubou sont restés les habits quotidiens de prédilection des hommes.


L'habillement peut être différent en fonction des évènements. Par exemple la tenue d'une femme sortant de son initiation traditionnelle "Batin" est unique en son genre. De même est particulier l’uniforme du « Njuli » jeune homme en initiation dans la Case des Hommes (le Nid) « Ndut » en Sérère, ou encore celui du jeune homme qui se prépare à y entrer "o xaat". Certaines formes d’habillement traditionnel ont tendance à disparaître. C’est le cas notamment de « a laat  » ou « a paang » en Sérère ou « nguemb » en Wolof. Toutefois ce type d’habillement est encore porté lors des séances de luttes traditionnelles organisées à l’entrée de l’hivernage en général, et après les récoltes en particulier.

Chaque groupe ethnique a sa propre danse traditionnelle.


 Les Sérères pratiquent la danse de "Nguel", « Riti », "Mbayidd ", "a Maagn" au rythme des percussions et des chants. Les Wolofs dansent le « Sabar » en général. Il faut savoir cependant que chacun sait danser la danse de l’autre groupe.

Ce sont les griots qui assurent les percussions en utilisant le tam tam traditionnel fabriqué à partir d’un tronc d’arbre creusé dont une face est couverte de peau de chèvre. 

C’est la forme, la taille et la façon dont est couvert le tam tam qui lui donne la résonance, la sonorité spécifique désirée par le griot.


Les Laobés s’adonnent à l’artisanat du bois avec comme exemple la fabrication de calebasses en bois « o rone », de bancs, de mortiers, de pilons, de divers objets de décoration et d'usage quotidien.

Les forgerons « Paal’o tafakh » en Sérère ou « Teugg » en Wolof sont spécialistes du métal, et parfois de la poterie, rôle qu’ils partagent avec les griots. Ils fabriquent des ustensiles domestiques comme les marmites, les bols, les canaris, les encensoirs à « thiouraye », les pots de fleurs par exemple. Ce sont aussi les forgerons qui fabriquent et réparent le matériel agricole comme les hilaires, les houes, les machines artisanales et d’autres outils de travail.


En définitive, même si les migrations urbaines et l’influence de la télévision et des médias mettent les villageois de plus en plus en contact avec le monde occidental, le caractère de la famille élargie, de même que les formes traditionnelles de vie et d’habillement, les célébrations de certaines cérémonies familiales comme le baptême, le mariage, les funérailles et les danses traditionnelles demeurent  le socle principal de la vie de tous les jours.